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Une ambiance, une rivalité. Le « Celtico » entre Rennes et Guingamp a une nouvelle fois livré toutes ses promesses vendredi soir dans le stade du Roazhon Park. Sur le terrain et dans les tribunes la bataille fît. Retour sur une soirée tout de rouge et de noir très bretonne.
La ville contre la campagne. Les paysans contre la métropole. L’Ille et Vilaine contre les Côtes d’Armor. Lors du « Celtico » entre Rennes et Guingamp, le classement importe peu. Chez les Rennais, on tente d’effacer les douloureux souvenirs des finales de Coupe de France perdues en 2009 et 2014 face à Guingamp. Les Costarmoricains veulent continuer sur leur bonne série à Rennes puisqu’en avril dernier ils s’étaient imposés 3-0 au Roazhon Park. Ce soir, le stade est plein (26 118 spectateurs). Avec une ambiance qui sent bon la galette-saucisse, le match se jouera aussi dans les tribunes.
Sur la route vers Rennes, les supporters des deux camps se retrouvent sur les aires de repos. Ça plaisante, ça chante et ça charrie. Il est 16h, le match a déjà commencé. Mais c’est au Roazhon Park que les choses sérieuses débutent avec un avant-match à l’ambiance très bretonne. Les multiples drapeaux du Gwen Ha Du s’agitent aux sons des binious. Puis arrive l’unique moment où les deux équipes rivales se mettent d’accord : l’hymne breton, le « Bro gozh ma zadoù.». Il est chanté en chœur et par cœur par les deux clans de supporters. Viennent ensuite les tifos. Rennes l’emporte. L’avantage d’être à domicile. En sera-t-il de même pour les joueurs ?
Une première mi-temps où l’on s’observe. Aucune des deux équipes n’ose vraiment se lancer. La peur de perdre ce derby ? A l’inverse dans les tribunes, les deux kops se répondent mutuellement de leurs chants respectifs. Une très belle ambiance. Mi-temps, l’heure pour les supporters de retrouver la traditionnelle galette-saucisse des derbys bretons. Des deux côtés, la peur de perdre se fait ressentir.
Retour au match. Les Rennais entament beaucoup mieux la deuxième période. Ils bénéficient même d’un pénalty. Mieux pour les Rennais : Diallo est expulsé suite à un deuxième carton jaune, mais toujours 0-0. Johnson, le gardien Guingampais, est dans son soir et ne se trompe pas de côté pour repousser le penalty de Grosicky. Ce ne sera que partie remise pour le polonais qui va tout tenter avec les attaquants Rennais, mais en vain. La solution se trouvera sur le banc. Le brésilien Pedro Henrique, fraîchement rentré, sert magnifiquement le jeune Diakhaby pour son deuxième ballon, qui vient enfin tromper Johnson à la 92ème minute. Le kop Rennais explose. Score final 1-0 pour le stade rennais.
Cette fois, le Celtico est pour eux. « Cela fait plaisir de voir le stade plein. Les supporters ont répondu présents. Et gagner contre Guingamp c’est toujours important. » résume Gelson Fernandes auteur d’un très bon match. Le buteur s’approche des gradins, c’est l’heure du clapping, suivi par tout un kop… mais pas par toute une région. Le kop guingampais s’en va, dépité d’avoir tenu à dix presque tout le match pour perdre sur la dernière action. Le clan Rennais se fait plaisir et reste très longtemps à la fin du coup de sifflet final. Pourtant, ce derby n’est pas le plus attendu chez les Rennais : c’est celui contre Nantes et c’est pour la prochaine journée. Pour Guingamp, l’affrontement face à Lille sera important, pour ne pas trop voir la zone rouge se rapprocher.
Pour les supporters Costarmoricains, ce n’est que partie remise, et rendez-vous est donné au Roudourou le 28 janvier pour le match retour. Et pourquoi pas après, en Coupe ?
