« Picasso », prêt à nous en faire voir de toutes les couleurs ?
Le 18 septembre 2013, la carrière de Mohamed Salah prend un tournant. Auteur d’un match de folie face à Chelsea en phase de poules de la Ligue des Champions, l’égyptien buteur et passeur décisif impressionne et permet à son club, le FC Bâle de s’imposer sur la pelouse de Stamford Bridge. Au match retour le club suisse s’imposera 1-0 face aux londoniens grâce à un but de Salah… La belle histoire peut alors commencer…
Il n’en faudra pas plus pour convaincre José Mourinho et ses dirigeants de faire signer, 6 mois plus tard, le natif de Gharbeya. Il passe alors à Chelsea pour la somme de 13 millions d’euros. Ses 6 premiers mois sont une periode d’adaptation pour le jeune joueur ( 21 ans alors ) puisqu’il découvre la BPL un des plus grands championnats, bien différent du championnat égyptien et suisse. Le gaucher prend part à 10 matchs et inscrit 2 buts, on se dit alors qu’il réussira à s’imposer lors de la prochaine saison avec les Blues mais rien ne se passe comme prévu pour Salah. Il ne fait plus (pas ?) parti des plans de José Mourinho et ne joue donc que 30 petites minutes pendant la première partie de saison, insuffisant pour un joueur à fort potentiel comme Salah. De plus, lors du mercato d’hiver, Chelsea cherche à pallier le départ du champion du monde allemand Schürrle, parti faire les beaux jours de Wolfsburg. Les Blues jettent donc leur grappin sur le colombien de la Fiorentina, Cuadrado. La Viola lâche sa pépite pour 32 millions et obtient en échange le prêt de Mohamed Salah (avec option d’achat à 25 millions d’euros), qui a besoin de relancer sa carrière après ce temps d’arrêt.
En Toscane, les supporters sont furieux et ne comprennent pas pourquoi le club à lâcher Cuadrado, son meilleur joueur en plein exercice. Salah part donc avec un handicap, celui de faire oublier le chouchou des tifosi. Le virevoltant ailier ne va pas mettre longtemps à faire taire les critiques : lors de son premier match face à Sassuolo, il rentre en cours de jeu et inscrit un but, puis délivre une passe decisive. Grâce à lui, la Fiorentina s’impose 3-1. Depuis, Salah a participé à 14 matchs et scoré à 7 reprises, pour deux passes décisives, histoire de conquérir le cœur des supporters, et commencer à leur faire oublier leur ancienne pépite colombienne… Le numéro 74 possède les mêmes caractéristiques que son prédécesseur, rapide et dribbleur, mais il est cependant plus finisseur au grand bonheur de son coach Vincenzo Montella. Ce dernier est extrêmement satisfait de sa recrue hivernale puisqu’il s’est très bien adapté à la Série A et aux différents dispositifs utilisés par la Viola. Polyvalent, Salah est capable d’évoluer sur tous les fronts de l’attaque, à droite ou à gauche dans un 4-3-3 ou en soutien de Mario Gomez dans un 3-5-2. L’égyptien permet à son nouveau club d’espérer une qualification en demi-finale de Ligue Europa où les Italiens iront défier le Dynamo Kiev. Et avec un Salah en forme, tout est possible pour le club florentin.
Mais la question qu’on se pose à Florence c’est jusqu’à quand pourra t-on voir les courses folles de Mohamed Salah ?Car le joueur est simplement prêté par Chelsea mais si la Viola souhaite le voir rester , elle pourra prolonger le prêt d’un an contre un chèque d’ 1 million. L’option d’achat est elle fixée pour 2016, et s’élève à 25 millions. Mais si le jeune égyptien poursuit sur sa lancée, d’autres clubs pourraient vite monter les enchères pour s’arracher “Picasso”…