Et Paris a vu rouge… et noir
Dimanche soir, l’OGC Nice s’est imposé 3 buts à 1 face au « géant » Paris Saint-Germain. Une victoire loin d’être volée pour les Azuréens, qui a rendu une copie presque parfaite, notamment d’un point de vue collectif. En revanche pour Paris, la défaite fait mal, et éloigne sans doute le club de la capitale du titre.
Les joueurs niçois peuvent laisser exploser leur joie. Anastasios Donis, le jeune grec prêté par la Juventus, vient de libérer les 33.000 spectateurs de l’Allianz Riviera, inscrivant le but du 3-1 au bout du temps additionnel. Une victoire acquise grâce à une superbe performance des Aiglons tout au long du match, qui n’ont que trop peu été mis en danger par le PSG.
Ricardo Pereira, homme du match
Et si le collectif niçois a pris le dessus sur ce match, les individualités d’un joueur ont permis de mettre Nice sur la bonne voie. Ce joueur, c’est Ricardo Pereira. Le latéral droit portugais a comme souvent été replacé dans un rôle offensif par Lucien Favre. Et une fois de plus, cela s’est avéré payant. Le grand public a sans doute pu comprendre pourquoi le FC Porto cherchait à tout prix à faire revenir le joueur, qui en est à sa deuxième saison sur la Côte d’Azur. À la 25ème minute, et après des débuts plutôt équilibrés entre les deux équipes, Ricardo Pereira part à l’assaut de son côté droit. Après avoir remonté quasiment l’intégralité du terrain, il réussit un grand pont sur le pourtant hyper-expérimenté Maxwell, avant d’adresser une passe à Balotelli. Ce dernier se chargera du reste pour propulser le cuir au fond des filets.
En deuxième mi-temps, Nice continue de laisser jouer Paris, comme depuis le début de la rencontre. 63, c’est le pourcentage de possession en faveur de Paris. Mais l’OGCN exploite superbement chacune de leurs opportunités, avec des contres fulgurants. Une rapidité de réaction permise par Dalbert, à gauche, Ricardo Pereira à droite, mais également au milieu de terrain, mené par Séri et Belhanda. Ce dernier a eu un rôle plus défensif que d’habitude, de manière à créer le jeu plus bas, et exploiter les ballons perdus par Paris en attaque. Une stratégie qui s’avèrera payante quand, à la 48ème minute, il récupère un ballon à 30 mètres de ses buts. Une remontée rapide avec Souquet plus tard, Ricardo Pereira hérite du ballon et envoie un ballon presque inarrêtable dans la lucarne gauche de Kévin Trapp.
Le mental parisien mis à mal
Et quand bien même, après quelques minutes de flottement dans le camp niçois, Marquinhos propulsera le ballon dans les buts de Cardinale, les Aiglons sont restés forts. Mentalement notamment, où les rouges et noirs ont totalement pris le dessus sur Paris. Balotelli a eu l’audace de faire quelques petits gris-gris dans le camp parisien, faisant totalement perdre les nerfs de Matuidi. Ce même Balotelli a tenu tête à Edinson Cavani tout le match, faisant également sortir de ses gonds l’Uruguayen. Paris a implosé, comme l’ont montré Motta, coupable d’un coup de tête sur Paul Baysse, et di Maria, qui a décidé de faucher Souquet. Deux cartons rouges, qui ont en quelque sorte signé la fin des espoirs du PSG en championnat. Motta osera tout de même venir en zone mixte pour titiller Paul Baysse. Comme si Paris choisissait de prolonger le « ridicule ».
Quelques minutes plus tard, Anastasios Donis viendra conclure une soirée déjà belle à l’Allianz Riviera. Une soirée qui a vu la domination niçoise, portée par des latéraux de feu, un Jean-Michaël Séri des grands soirs – il a récupéré 11 ballons sur tout le match, et est le joueur de Nice qui a touché le plus de ballons -. On notera aussi la performance de Cardinale, toujours impressionnant sur sa ligne, mais aussi dans ses dégagements, qui permettent aux Aiglons de repartir rapidement vers l’avant. Une victoire collective donc, sublimée donc par la performance de Ricardo Pereira. Presque incroyable, quand on sait que les Maralpins doivent composer depuis de longues semaines sans Pléa et Cyprien, deux des joueurs les plus importants dans le 11 du coach helvète.
Au final, Paris a eu presque tout faux, décidant même d’abandonner à quelques minutes de la fin. Un abandon qui signe presque la fin de leurs espoirs de titre, au profit d’un AS Monaco qui a certainement du apprécier le résultat du voisin azuréen. Pour Nice, la victoire ramène les Aiglons à trois points de leur adversaire du soir. Rien n’est fait pour la deuxième place donc, mais finir sur la dernière marche du podium serait difficile, tant Nice a bataillé cette saison pour proposer un des jeux les plus attractifs de la saison. Une saison pourtant minée par des blessures importantes. Mais franchement, ce soir-là, pas sûr que les Niçois avaient la tête aux regrets.