Pour l’OGC Nice, l’aventure continue
Surprise au début, puis désormais définitivement ancré sur le podium de la Ligue 1 cette saison, le parcours niçois a de quoi impressionner. Et ce n’est peut-être pas fini.
Qui aurait parié sur eux ? Pas grand monde. Voir l’OGC Nice sur le podium de la Ligue 1, et être sûr d’y rester jusqu’au bout de la saison, c’est sans doute un rêve pour beaucoup de supporters des Aiglons. Un rêve qui a commencé l’été dernier, avec les signatures de pointures comme Dante, Belhanda ou Balotelli. La quatrième place de la saison dernière n’était finalement qu’une étape dans le projet de développement du Gym.
Un projet qui a commencé avec l’arrivée de Jean-Pierre Rivère au club, en 2011. Aujourd’hui, le club a changé d’image. L’image d’un club qui se bat pour l’Europe, et non plus celle du club condamné à jouer dans le ventre mou chaque saison. L’arrivée d’investisseurs chinois et américains l’été dernier est d’ailleurs venu confirmer cela : Nice est sur une pente ascendante.
Le club des cinq, en bien mieux
Le recrutement réalisé à l’été 2016 a mis les Niçois dans les meilleures dispositions il faut dire. Même si bien des supporters ont du avoir peur avant même le début de la saison. Avec les départs de Nampalys Mendy et Jérémy Pied pour l’Angleterre, Hatem Ben Arfa rejoignant le PSG, et Valère Germain retournant chez le voisin monégasque à l’issue de son prêt, on comprend ceux qui n’étaient pas rassurés. Mais Nice a su reconstruire un effectif plus qu’intéressant. En alliant la jeunesse, avec les arrivées de Cyprien en provenance de Lens, Dalbert de Guimaraes, Lusamba de Nancy. En propulsant le jeune Malang Sarr, pur produit du centre de formation, dans le groupe professionnel. Mais également en attirant des noms, comme Dante, Balotelli et Belhanda. L’arrivée de Lucien Favre a aussi permis d’apporter un peu de sang neuf cette saison. Le technicien suisse, s’il n’était pas reconnu en France, n’a pas tardé à le devenir. Aujourd’hui, Nice propose du jeu, et est bien rarement ennuyant. La patte Favre sûrement.
Préparer l’avenir sereinement
Et, quand bien même Frank Lebœuf trouve -ou trouvait- que « Lucien Favre n’est pas une grosse pointure », qu’importe. Aujourd’hui, nul doute qu’il y aura bataille pour le titre d’entraîneur de l’année avec Leonardo Jardim. Certes, le technicien portugais a fait de son équipe une top-équipe européenne, qu’on ne peut qu’admirer cette saison (et encore, le mot admirer est presque trop faible). Mais le Suisse compose avec le 10ème budget de Ligue 1.
#Telefoot #Leboeuf: « Favre n’est pas une grosse pointure. Je préfère Juninho » pic.twitter.com/hW9awyRjRU
— Téléfoot (@telefoot_TF1) 20 décembre 2015
Monaco éclipse donc la performance niçoise. La saison des Aiglons est impressionnante (jamais un troisième n’avait eu autant de points au bout de 33 journées), mais sans doute pas assez récompensée.
Cette saison, cette saison d’accord, mais à l’avenir ? Dans un futur proche, les feux sont au vert. Jean-Pierre Rivère a assuré dans Nice-Matin que Lucien Favre serait de la partie la saison prochaine. Et la possibilité de jouer la Ligue des Champions -même les tours préliminaires- devrait convaincre certains « néo-cadres » de rester au moins une pige supplémentaire à Nice. Et à long terme, le club propose également un beau projet autour de sa formation. Cette année, Malang Sarr a su profiter de l’arrivée de Favre pour faire son trou, et suivre les traces de Vincent Koziello. Hicham Mahou, Joakim Balmy et Olivier Boscagli, tous formés au centre niçois, ont également pu tutoyer l’équipe première cette saison. Comme le dit Jean-Pierre Rivère, « le centre de formation s’inscrit comme l’une des bases du projet OGC Nice« . Ça tombe bien, puisque le nouveau centre devrait voir le jour à la fin de l’année. L’occasion de passer définitivement chez les grands ?
