Nice, une performance qui marque les esprits
Mercredi soir, au terme d’un match bien géré par les Aiglons, l’OGC Nice a pris la tête de la Ligue 1, devant le Paris Saint-Germain et sa victime du soir, l’AS Monaco. Une place on ne peut plus flatteuse pour le club azuréen, mais juste récompense d’une équipe en pleine forme.
Un match géré, malgré un certain temps à démarrer
Lucien Favre, malgré les quelques critiques émises par les supporters, persévérait avec un 3-5-2, pour la quatrième fois d’affilée cette saison. Monaco et Jardim optaient eux pour un 4-5-1, avec un Radamel Falcao retrouvé en pointe.
Les premières minutes sont complètement à l’avantage des Monégasques : les joueurs du Rocher pressent haut, et récupèrent beaucoup de ballon, ce qui étouffe les Niçois, qui se contentent de dégager ou de tenter de partir en contre -tentatives rapidement avortées dans un premier temps-.
Fabinho et Silva seront les premiers à tenter côté Monaco. Et puis après, silence radio, ou presque.
A la 16ème minute, et sur une des premières percées niçoises dans la défense Monégasque, c’est Balotelli qui se procure la plus grosse occasion depuis le début du match, et force Subasic à se détendre.
Une minute plus tard, Baysse, d’une belle tête, ouvre le score pour Nice, et ouvre par la même occasion son compteur personnel chez les Aiglons. A partir de ce moment-là, Monaco va peiner à retrouver sa superbe du début de saison, et du début de match.
Les joueurs de la Principauté multiplient les fautes, et s’énervent vite. Les rouges et noirs continuent eux de poser leur jeu. 15 minutes après leur premier but, ils parviennent même à doubler la mise grâce à Balotelli, seul face à Subasic après un bon décalage de Belhanda. L’Italien ne se fait pas prier, et fait le break.
Monaco s’endort et subit le jeu jusqu’à la pause. Avant la mi-temps, les rouges et blancs connaissent cependant une autre désillusion : Falcao, blessé dans un choc aérien impressionnant avec Cardinale, sort sur commotion cérébrale. Quand rien ne va…
En début de seconde période, le scénario se répète : les 20 premières minutes sont à l’avantage de Monaco, mais Lemar, Raggi et Germain -l’ancien niçois étant rentré en jeu à la mi-temps- manquent de redonner de l’espoirs aux leurs.
En guise de punition, Balotelli.
A force de tenter, de porter toutes les forces en présence vers l’offensive, Monaco devient fébrile derrière. A la 68ème minute, l’Italien profite encore d’une faille et trompe Subasic pour la deuxième fois. Et c’est tout un stade qui s’enflamma, chantant à la gloire de la nouvelle idole de l’Allianz Riviera, qui a trouvé en l’OGC Nice, un véritable club d’adoption.
Dès lors, Monaco capitule. A la 84ème, Bakayoko est expulsé pour Monaco, et donne par la même occasion la chance à Pléa d’ajouter un but de plus, sur penalty. Certes, Pléa le loupe. Mais c’est tout le stade qui a scandé son nom, pour lui permettre de garder la tête hors de l’eau. Après un flot de critiques de la part de certains supporters depuis quelques semaines, ce geste des «Nissarts» lui a sans doute fait du bien : deux minutes plus tard, il coupe magnifiquement un centre de Cyprien, et envoie le ballon au fond des filets. 4-0, score final.
Après quelques critiques depuis des semaines, Nice a cette fois-ci su convaincre tout le monde. Lucien Favre, autant admiré que controversé -notamment dans son choix de faire évoluer l’équipe en 3-5-2- a enfin pu montrer au grand public là où il voulait en venir.
Les pieds sur Terre malgré tout
Cependant, aucun signe d’emballement dans les travées du stade à l’issue du match. Le président Rivère déclarait forcément être « heureux de cette victoire, et de voir son club à la première place du classement », mais nuançait cependant avec le fait qu’il « aurait été beaucoup plus content si ce scénario avait eu lieu lors de la 37ème journée ». Paul Baysse, premier buteur de la soirée, se satisfaisait de son premier but sous les couleurs du Gym, mais surtout « de la belle performance de l’équipe ». Mais, à l’instar de Jean-Pierre Rivère, Baysse déclarait avec lucidité que « le chemin était encore long, et qu’il reste du travail à faire ».
A Monaco, peu se sont arrêtés en zone mixte, hormis Raggi qui ne s’avérait pas fataliste, loin de là : « On a perdu une petite bataille, mais on verra à la fin du championnat où sera Nice et où sera Monaco. On a fait des cadeaux sur les buts de Nice. Mais Balotelli reste un super joueur. ».
Prochain match samedi pour les Monégasques, qui recevront Angers, tandis que dimanche, l’OGC Nice se déplacera à Nancy. Des matchs pas encore gagnés donc, loin de là…