16 mai Mais qui es-tu, la MLS ?
Alors que les grands championnats européens touchent à leur fin, le championnat américain bat son plein. La Major League Soccer est un championnat de plus en plus attractif et Aile de Pigeon va tenter de vous expliquer pourquoi.
Débutons tout d’abord par son histoire, le championnat a été créé en décembre 1993 mais la première saison fût disputée 3 années après c’est à dire en 1996. Les États Unis avait déjà connu un championnat de football, la NASL entre 1968 et 1984 mais ce championnat fera faillite. Seulement, sous l’impulsion de la FIFA qui pose comme condition à l’organisation de la Coupe du Monde 1994 la création d’un championnat professionnel national, les américains s’exécutent et créé la MLS.
Le championnat se déroule de mars à décembre. Il est divisé en deux parties : une saison régulière, qui qualifie pour des séries éliminatoires, à l’issue desquelles se dispute la finale la Coupe MLS. Les équipes sont divisées en deux associations, Est et Ouest, de dix équipes chacune. Durant la saison régulière, jusqu’en octobre, les équipes disputent 34 rencontres. Cette année les équipes disputent deux ou trois rencontres contre chacun de ses rivaux d’association et un seul match contre chacun des adversaires de l’autre association. Au terme de ces 34 matchs, un classement est établi. Les six meilleures équipes de chacune des associations participent aux plays-off. L’équipe qui termine au premier rang du classement général remporte le MLS Supporters Shield (le « Bouclier des supporters »), et, si la franchise est américaine (et non canadienne, comme le Toronto FC, les Vancouver Whitecaps et l’Impact de Montréal), elle représente les États-Unis à la Ligue des champions de la CONCACAF suivante.
Les plays-off sont constituées de quatre rounds:
Les 2 équipes qui ont terminé aux deux premiers rangs de chacune des associations passent directement en deuxième round. Les gagnants de l’unique match du premier tour, où le 3ème accueil le 6ème et le 4ème accueil le 5ème, accèdent aux demi-finales de conférence. Les gagnants des demi-finales de conférence parviennent en finale de conférence. Ensuite, les champions de chaque conférence se rencontrent lors de la finale.
Comme vous le savez, les américains ne font rien comme tout le monde et le « soccer » n’échappe pas à cette règle. Le championnat possède donc de nombreuses spécificités inimaginables en Europe. Comme au baseball ou au basketball, la MLS ne se joue que par des franchises qui payent pour entrer dans la ligue. C’est à dire qu’il n’y a pas de système de relégation-promotion. Les franchises sont réparties en associations Est et Ouest.
Autre exception, le contrat d’un joueur n’appartient pas au club mais à la Ligue. Cette ligue attribue au club une masse salariale équivalente à partager entre les contrats de ses 30 joueurs maximum, ce salary cap s’élève à 3 100 000 $ en 2014 soit 2721893 €, le salaire maximum est lui fixé à 387 500 US$/an.
Seulement depuis 2007 est le passage de l’emblématique David Beckham une règle a été mise en place, la règle du joueur désigné. Cette règle permet à chaque club de recruter jusqu’à 3 « joueurs désignés » avec un salaire libre sans tenir compte des restrictions habituelles. Pour chaque joueur désigné, une somme de 387 500 $ (montant depuis 2014) est prélevée sur la masse salariale et payée par la ligue. Le reste du salaire est pris en charge par le propriétaire du club. Cette règle permet de recruter des stars.
Et des stars il n’en manque pas dans le championnat américain même si Thierry Henry a décidé de prendre sa retraite fin 2014. La MLS est connu pour accueillir des stars mais celles-ci sont souvent en pré-retraite or elles sont encore capable de coup d’éclats. Cette année de nouvelles stars ont rejoint les Etats Unis: David Villa à New York City, Giovinco à Toronto et Kaka à Orlando. Ils sont venus s’ajouter à longue liste des stars déjà présentes comme Dempsey et Martins à Seattle, Donovan et Keane aux LA Galaxy et Cahill au NY Red Bull. Cet été, 2 autres joueurs de renommé internationale traverseront l’Atlantique ; Gerrard et Lampard. Le premier rejoindra les Los Angeles Galaxy et le second s’installera sur la côte Est, chez New York City.
Parmis ces stars, pas d’anciennes gloires du football français, mais ne vous inquiétez pas ils sont bien présents. 12 frenchies au total comme Cheyrou à Toronto, Zubar et Luyindula au NY Red Bull. Un seul français a été sacré champion, il s’agit du défenseur Aurélien Collin, vainqueur en 2013 avec Kansas City. De quoi entretenir le rêve américain…
Comme expliqué auparavant, la MLS recrute surtout des joueurs étrangers mais des Américains font aussi leurs preuves comme Dempsey, Bradley, Jones ou Altidore. Ces joueurs ont fait partie du groupe qui s’est hissé en 8ème de finale du dernier mondial. Depuis ce remarquable parcours de plus en plus de jeune se tourne vers le soccer qui devient de plus en plus populaire, une bonne chose pour la MLS qui pourra désormais se tourner vers la formation et continuer d’améliorer son expansion.
La MLS offre aux spectateurs et aux téléspectateurs un véritable show à l’américaine et cela passe par des matches engagés, des buts et du spectacle dans les tribunes. En Ligue 1 l’affluence moyenne par match est de 21000 personnes en 2014, la MLS a enregistré une affluence moyenne supérieure à 19 000 spectateurs par rencontre pour la première fois de son histoire ( Si vous souhaitez suivre le championnat à la télé, Eurosport diffuse 4 matchs par journée ) Un championnat ambitieux qui se donne les moyens de captiver de plus en plus les locaux et qui compte devenir un des plus grands championnat du monde en attirant de nombreuses stars. Selon un média suédois Zlatan Ibrahimovic aurait effectué une demande de visa permanent pour les États-Unis dans le but d’évoluer prochainement en MLS. De quoi vous mettre à regarder la MLS ? A vous de juger…
Pas de commentaire