Mais qui es-tu, Anastasios Donis ?
Anastasios Donis. En voilà un nom qui sent bon la Méditerranée et le soleil. Pas un hasard donc si le jeune grec de 19 ans a choisi de s’engager à Nice. Mais qui est-il vraiment ?
Une enfance rythmée par le football
Anastasios a eu l’avantage de naître dans une famille qui vit pour le football. Son père, Georgios, a notamment joué pour l’AEK Athènes, le Panathinaikos, Blackburn ou encore Sheffield United. Désormais, il se consacre au métier d’entraîneur, comme il l’a fait au PAOK, à l’Apoël Nicosie ou dernièrement à Al-Hilal (Arabie Saoudite). Son frère Christos, de deux ans son ainé, est également footballeur : formé au Panathinaikos, il a été prêté au FC Lugano (Suisse) la saison dernière, et sera à nouveau prêté la saison prochaine, à Giannina (Grèce).
Venons-en à Anastasios. Le jeune joueur qui fêtera bientôt ses 20 ans est né en Angleterre, à Blackburn. En 2013, les recruteurs de grands clubs européens – comme Arsenal ou Tottenham – se déplacent en Grèce, du côté du Panathinaikos, là où joue Anastasios depuis son plus jeune âge. Mais c’est finalement à la Juventus que va se retrouver Donis. Montant du transfert ? 120.000€.
2013, année de l’épanouissement
2013 marque également l’année de sa première sélection avec les U19 grecs. Le sélectionneur Theodoros Pahatouridis (200 apparitions avec l’Olympiacos) lui fait confiance, et Donis lui rend bien, puisqu’il va marquer deux buts lors de ses trois premiers matchs. En deux ans, il va enchaîner les titularisations avec les U19 (13 au total), mais une question va rapidement germer dans sa tête : pour quelle sélection jouer plus tard ? En effet, bien qu’étant grec d’origine, Anastasios étant né sur le sol anglais, il peut légitimement postuler aux « Three Lions ».
Le jeune grec tente tant bien que mal de s’imposer dans la prestigieuse Primavera (l’équipe U19 de la Juventus), et met rapidement en évidence certaines qualités de passeur notamment. Donis est régulièrement placé en retrait d’un attaquant de pointe, en l’occurrence Younes Bnou-Marzouk (actuellement à Angers). Le duo marche bien, et Donis gagne une place de titulaire. Toujours en cette même année 2013, Donis devient même le héros d’un jour. En effet, c’est lui qui offre le titre de Coupe des centres de formation italiens, en inscrivant un but dans les derniers instants de la finale face à la Lazio.
Les années passent et le jeune grec avance, jusqu’au moment où il n’est plus apte à jouer dans les équipes jeunes. Du fait de la concurrence énorme, la Juve ne peut lui garantir du temps de jeu, mais a tout de même conscience que dans le futur, Anastasios Donis pourrait s’intégrer dans l’équipe première. Pour garder la main sur le joueur, la Juventus décide donc de le prêter à Sassuolo. Mais chez le promu, Donis ne s’impose pas, et ne joue aucun match de la saison.
Une renaissance helvétique pour Donis
Frustrant donc, mais pas achevant. Dès la saison suivante, 2015/16, il est prêté à Lugano, qui évolue en Première division Suisse. Malgré une blessure qui lui fait manquer le premier mois de compétition, Donis gagne en temps de jeu. Remplaçant en début de saison, il devient peu à peu un élément important de l’équipe. Malgré une saison plutôt décevante d’un point de vue collectif (le club finira aux portes de la relégation), d’un point de vue personnel, la saison du joueur grec est-elle plutôt réussie. Replacé au poste d’avant-centre, il marque 8 buts et délivre 7 passes décisives. Il est donc un des principaux artisans du maintien, mais est également celui qui a permis au club d’accéder à la finale de la Coupe de Suisse, inscrivant un doublé face à Lucerne (victoire 2-1). Malheureusement, Lugano échouera en finale face à Zürich.
La saison satisfaisante de Donis en Suisse l’a également amené à être rappelé par les sélectionneurs grecs. C’est ainsi qu’en mars dernier, il porte le maillot des U21 face à Israël.
Après une saison qui lui a redonné une pleine confiance, Anastasios Donis ne souhaitait qu’une chose : continuer sur cette dynamique. A son retour en Italie, il est toujours évident qu’il sera dur pour le joueur grec de s’imposer avec l’équipe première. Nice s’intéresse à lui et lui offre un nouveau challenge : celui de disputer une Coupe d’Europe avec l’ambition d’un top 10 dans un des plus grands championnats d’Europe : la Ligue 1. Le projet proposé par le nouvel entraîneur Lucien Favre convient à tout le monde, et la Juve laisse à nouveau Anastasios quitter l’Italie pour une durée limitée. Enfin limitée… Si le joueur satisfait le staff niçois à l’issue de la saison, une option d’achat d’environ 5 millions est incluse dans le contrat.
Bonne pioche peut-être pour l’OGC, qui après avoir montré l’étendue du talent de son centre de formation, recrute un des joueurs les plus prometteurs de son pays. Qui plus est un joueur qui peut jouer aussi bien ailier qu’avant-centre ou « neuf-et-demi ».