Jérémy Choplin : « Le match face à Moulins ne sera pas facile »
Avant de disputer un 32èmes de finale de Coupe de France ce samedi face à Moulins, nous avons pu poser quelques questions à Jérémy Choplin, joueur à Niort. Entretien avec un briscard d’à peine trente ans.
Bonjour Jérémy ! Bon, question habituelle : peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je suis défenseur aux Chamois Niortais. J’ai commencé ma carrière au Mans, au MUC. J’ai joué mon premier match en Ligue 1 avec Le Mans à l’âge de 18 ans. Ensuite, j’ai été prêté à Bayonne. Après les prêts, je suis parti à Sannois-Saint-Gratien puis Rodez, équipes qui jouaient également en National. J’ai rejoint Bastia en 2010, sous les ordres de Frédéric Hantz. Le club jouait alors en National. Nous sommes montés directement en Ligue 2 puis en Ligue 1 l’année suivante, en 2012. Je suis ensuite parti à Metz, en Ligue 2, mais là encore je suis remonté l’année suivante en Ligue 1, puisque nous avons terminé premier de Ligue 2. Après cette saison en Ligue 1 à Metz, qui s’est terminée sur une relégation, je suis venu ici, aux Chamois Niortais.
Est-ce que, après une carrière déjà longue, tu as un très bon souvenir qui se détache ?
J’en ai plusieurs. Le premier c’est sans aucun doute la Gambardella gagnée avec Le Mans en 2004 (2-0 face à Nîmes, ndlr.), j’étais alors capitaine de l’équipe. C’est un premier trophée dans ma carrière, qui plus est au Stade de France, donc c’était super. Ensuite, il y a eu mon titre de champion de National avec Bastia, puis les deux titres en Ligue 2, avec Bastia et Metz, qui restent de supers souvenirs.
A l’inverse, y-a-t’il un pire souvenir ?
Oui, en 2006, la descente de Bayonne en CFA, qui reste pour l’instant mon premier échec dans ma carrière.
Tu as également déjà côtoyé pas mal de joueurs. Est-ce qu’il y en a un avec lequel tu as préféré jouer ?
Au Mans, j’ai joué avec Stéphane Sessegnon, qui était un grand joueur. J’ai également joué avec Lassana Diarra, Gervinho… A Bastia, j’ai joué avec Jérôme Rothen et avec Florent Malouda à Metz. Ce sont des joueurs d’expérience au vu de leur carrière, et qui apportent beaucoup à une équipe.
Pourquoi être revenu par deux fois en Ligue 2 alors que tu jouais dans des équipes de l’Elite ?
J’ai toujours choisi des clubs qui me présentaient un projet sympa, je n’ai jamais fait de mauvais choix dans ma carrière. Au Mans, j’ai préféré partir en prêt pour faire des saisons pleines en National que de rester sur le banc en Ligue 1. Après Bastia, j’ai rejoint Metz qui présentait un super projet. Et cet été, je suis venu à Niort car, malgré des débuts difficiles, les Chamois présentaient un projet très intéressant. De plus, le club est très bien structuré, donc forcément, ça attire un joueur.
En Corse, le SC Bastia a connu deux montées en deux ans. Quelle a été la force du club à cette époque ?
L’engouement qu’il y avait autour de nous motivait forcément, que ce soit les supporters ou même les gens qui travaillaient au SC Bastia. Cela a été une clé essentielle de notre réussite. J’ai retrouvé cet engouement en Lorraine, à Metz, où l’engouement a pas mal aidé le club pour la montée en Ligue 1.
Tu as donc joué à Furiani, réputé pour son ambiance. Comment c’était ?
J’ai eu la chance de jouer dans des grands stades, comme le Vélodrome ou le Parc des Princes. Mais jouer à Furiani dans un stade plein, avec des gens qui chantent 90 minutes, c’est impressionnant, et cela transcende les joueurs sur le terrain.
Ton arrivée à Niort, était-ce un choix par défaut pour trouver un point de chute ou une décision réfléchie ?
Non, c’était quelque chose de réfléchi. Il y a eu pas mal de mouvements au sein du FC Metz en fin de saison dernière et plusieurs clubs en Ligue 2 se sont intéressés à mon profil. Mais les Chamois Niortais sont venus en premier, et leur projet m’a intéressé donc j’ai tout de suite accepté.
Quel était l’objectif du club en début de saison ?
L’objectif en début de saison était de viser un top 10, de créer la surprise pour essayer pourquoi pas d’entrevoir le podium en fin de saison, mais on a malheureusement très mal débuté cette saison. On va donc donner le plus possible en cette deuxième moitié de saison pour essayer de revenir proche des dix premiers, loin de cette zone de relégation dont nous sommes pour l’instant proche.
Vous affronterez Moulins en 32èmes de finale de Coupe de France, quel est ton avis sur le tirage ?
J’ai déjà joué à Moulins, avec Bayonne en 2010 (victoire 0-2 de Bayonne). Il est difficile de se déplacer à Moulins, face à une équipe qui est accrocheuse, donc ça ne sera pas un match facile, loin de là.
Où vois-tu ton avenir en tant que joueur ?
Je n’ai pas vraiment réfléchi pour l’instant à un éventuel futur club. Mais oui, pourquoi pas partir à l’étranger, ou bien revenir dans un club dans lequel j’ai déjà joué. Pour l’instant, j’ai une saison à jouer avec des objectifs donnés, donc je ne réfléchis pas trop à ça.
Y-a-t’il un club qui te fait rêver en tant que joueur aujourd’hui ?
Jeune, je supportais le PSG. Le club me fait toujours rêver, comme le Barça ou le Réal, qui sont des machines. Donc c’est sûr que ça fait toujours envie.
Bon allez, petite colle : pourquoi le nom de Chamois Niortais alors que Niort est à 750km des Alpes ?
Je crois qu’il y avait une entreprise à Niort qui s’occupait de traiter les peaux de Chamois, et le fils du directeur de cette entreprise a fondé le club, non ?
Pas mal ! Pour finir, que peut-on te souhaiter pour cette année 2016 ?
Un maintien rapide avec les Chamois avec une belle place en dernier lieu, ça serait déjà très bien je pense !
Merci beaucoup Jérémy !
Merci à vous !