A Nice, les aiglons ont-ils retrouvé des ailes ?
Dans cet article, il sera question de vous présenter pourquoi l’OGCN peut être un des prétendants aux premières places. Je vous entends déjà dire que c’est simplement le début de saison, qu’on s’emballe pour rien… Pour l’instant, je suis d’accord ! Mais tout de même, prenons garde aux aiglons…
Tout d’abord, le mercato.
C’est souvent pendant le mercato estival que peut se jouer la saison d’un club : là où on peut tout perdre ou tout gagner avec un joueur ! Et chose que l’on peut noter, c’est que le Gym a souvent eu de la ressource dans ce domaine. Qui aurait été chercher Cvitanich, perdu à l’Ajax, pour une bouchée de pain ? Pas grand monde, vous conviendrez. On peut également mettre Vercauteren, Hult et Wallyson dans le même panier.
Les quatre sont les exemples parfaits qui montrent que la cellule de recrutement de Nice fonctionne bien et a des idées. L’OGC Nice sait aussi recruter français : on peut citer Nampalys Mendy de Monaco pour les jeunes ou bien Bodmer, Gomis (qui jouait en D2 anglaise à Forest), Le Marchand du Havre, Baysse ou encore Germain. Enfin, il y a le recrutement d’un génie parfois incompris -mais toujours doté d’un talent qui ne demande qu’à être exploité-, Hatem Ben Arfa. Ça donne un mercato avec des idées et ça nous change des clubs du ventre mou de L1 qui innovent peu.
Un groupe ambitieux qui laisse place à la jeunesse.
C’est un vrai lifting qui s’opère à Nice, exit les jeunes qui n’ont pas réussi à s’imposer parmi les professionnels (Maupay, Bosetti), exit les joueurs qui peuvent rapporter de bonnes sommes d’argent au club (Amavi, Bauthéac, Kolodziejczak, Ospina) et les cadres avec des envies de départ (Digard, Cvitanich, Civelli, Pejcinovic). Ajoutez à ça les arrivées énumérées plus haut, et vous obtenez une moyenne d’âge de 25 ans. Soit le quatrième effectif le plus jeune de la Ligue 1. Mais les « jeunes » ont les crocs, et, boostés par le talent et l’expérience de certains, ils rendent pour l’instant de belles copies lors de chacune de leurs confrontations en ce début de saison.
Un très bon entraîneur.
Et oui, qu’on le veuille ou non, Puel est un très bon entraîneur ! Peut-être le meilleur entraîneur français de la Ligue 1 aujourd’hui. A part un passage en demi-teinte à Lyon (où il a tout de même réussi à hisser le club en demi-finale de Ligue des Champions, rien que ça), il a souvent marqué de son empreinte chaque club dans lequel il est passé :
- Un titre de champion à Monaco
- Il ramène le LOSC au premier plan, avec deux participations en LDC, un 8ème face à Manchester United et une deuxième place en championnat, soit la meilleure performance du club depuis 1954…
- A Nice, il ramène le club vers des sommets depuis quelques années, avec une qualification européenne.
Puel est donc un bon coach. Un coach qui sait travailler avec les jeunes, qui sait en tirer le maximum et surtout qui aime avoir les pleins pouvoirs. Et à Nice il les a, et son président, Jean Pierre Rivière, lui a donné toute sa confiance dans le cadre d’un projet de développement du club qui pourrait vite porter ses fruits.
Un stade qui donne des ailes !
Le Gym jouait déjà avec beau pourcentage de remplissage au stade du Ray à chaque match à domicile (15 000 supporters de moyenne dans un stade de 18000), et c’est encore mieux avec le nouveau stade. L’Allianz Riviera, stade ultra moderne, avec une capacité presque 2 fois supérieur au Ray (35000 places) apparaît comme un véritable bijou. Le record d’affluence pour un match à domicile de Nice, datant de 1952, est battu dès le premier match. Le stade attire en moyenne 20.000 spectateurs à chaque match. Pas mal pour un club que beaucoup de monde considère comme ancré dans le ventre mou.
On peut craindre cependant une baisse de l’influence des supporters, comme ce fut le cas dans une majorité des stades construits dernièrement en France. Et pourtant, ce n’est pas vraiment le cas : avec des groupes de supporters plutôt bouillants et virulents comme la Brigade Sud Nice (renommé Populaire Sud après une dissolution) ou l’Armada Rumpetata, le stade est souvent chaud, et le troisième homme répond présent pour pousser le groupe !
Pour toutes ces raisons, le Gym peut réaliser une très bonne saison et renouer avec son glorieux passé et notamment la période 1950-1960, où le club fut le seul concurrent du Stade de Reims en France. Avec 4 championnats de France et 2 coupes remportées durant cette période, ce fut période la plus faste du club. Après ça, le club n’aura remporté qu’une Coupe de France en 1997 et aura fini deuxième de Ligue 1 en 1973 et 1976. En attendant une performance similaire cette saison ? Ça reste à voir, mais pourquoi pas.