Pierre Bouby : « Pourquoi pas tenter un pays comme l’Inde »
Aujourd’hui, on a rencontré Pierre Bouby. Un chic type, un « twittos » et -parfois les gens oublient cela, et il est bon de le préciser- il a pour métier taper dans un ballon, du côté d’Auxerre précisément. Interview.
AdP : Salut Pierre, et déjà merci de nous accorder un peu de temps. Peux-tu présenter ton parcours ?
Pierre Bouby : J’ai commencé au centre de formation de Lyon, à 13 ans, puis je suis parti à Amiens, alors en Ligue 2 en espérant pouvoir signer un contrat pro, en vain. J’étais un peu dépité alors je suis retourné vers ma famille, à Moulins. On a joué en National avant de refaire l’ascenseur en CFA, mais là-bas, j’avais un contrat de travail à la ville de Moulins. Puis j’ai eu l’opportunité de partir signer un contrat fédéral à Evian (version vintage ; Croix de Savoie) où j’ai fait partie de l’équipe qui est montée du CFA à la Ligue 1… sans pour autant jouer en Ligue 1 : je suis parti à Metz, puis Nîmes avant de me retrouver ici, à Auxerre.
Suis-tu encore les résultats de l’AS Moulins ?
Oui je les suis encore, de plus je connais M. Rondet et l’entraîneur, Hervé Loubat, qui proposent un beau projet au club.
Après Evian, tu rejoins donc Metz, où l’équipe est reléguée en National. Coup dur ?
Oui, étant donné qu’on a été relégué, ce fut une saison sans, une année noire. J’ai quand même le sentiment d’avoir fait ma saison, j’ai donné le maximum, mais c’est comme ça…
Tu décides de repartir en Ligue 2 avec un promu, Nîmes, où tu as vécu deux saisons différentes : une à la course pour la Ligue 1, l’autre pour ne pas être relégué. Explique.
La 1ère saison, on est promu, personne ne nous attend, on fait une première partie de saison moyenne mais la deuxième est beaucoup plus intéressante, on finit 8ème. La deuxième saison, on repart avec plus d’objectifs, mais les autres équipes savent qu’on est un réel outsider. Et l’équipe alors en place n’était peut-être pas suffisante, on finit donc 15è.
Pourquoi être parti à Auxerre ?
A Nîmes il y a eu un changement à la présidence à l’intersaison. L’ancien président venait nous voir individuellement de temps en temps pour nous parler, il m’avait dit qu’il comptait sur moi, que j’étais exemplaire, il m’avait un peu chanté la chanson mais j’étais partant. Sauf qu’à l’intersaison, j’appelle plusieurs fois pour parler de mon contrat, pas de réponse. Voilà pourquoi je pars à Auxerre.
Saint-Symphorien, L’Abbé-Deschamps ou les Costières ?
Saint-Symphorien, quand tu gagnes c’est vraiment énorme à vivre ! L’Abbé-Deschamps je découvre mais c’est un très beau stade, et la pelouse est parfaite ! Je vais mettre Nîmes en dernier parce que les supporters n’étaient pas toujours exemplaire avec nous, mais après tout c’est leur rôle, nous remettre à notre place.
Ta « journée-type » ?
Lever 8h30, petit-déjeuner, on va à l’entraînement à 10h, je fais de la muscu, je vais aux soins et on va taper dans le ballon. Je rentre vers 12h30, je mange, je vais faire ma sieste. Très important la sieste, étant donné que je ne fais pas des grosses nuits, c’est là que je me repose réellement, je suis habitué maintenant ! Après la sieste, si j’ai mon après-midi, je regarde la télé ou je vais me balader.
Y-a-t’il un joueur qui te fait rêver aujourd’hui ?
Qui m’a fait rêver. Guti Hernandez. Déjà il est gaucher. Ensuite c’est le joueur qui m’a le plus impressionné en le regardant à la télé. Il avait une vision du jeu que même toi devant ta télé tu n’avais pas imaginé. En plus il a appartenu à la grande époque « Galactiques », et pour un fan du Réal comme moi, ça signifie forcément quelque chose.
Le joueur avec qui tu as préféré jouer ?
Comme ça pour lui faire plaisir, Nicolas Benezet (actuel ETG). Juste pour lui faire plaisir hein !
Ta fin de carrière, plus Inde, Qatar ou Moulins ?
Je suis en pleine forme donc j’y pense pas trop mais pourquoi pas un pays dans le genre Inde ou autre. Pourquoi ? Il y a certes les avantages financiers, mais aussi la découverte d’une nouvelle culture, une nouvelle langue, ça peut être cool aussi ! A Moulins aussi, pourquoi pas, si je peux les aider dans leurs projets, apporter ma pierre, ça peut être intéressant !
Twitter, c’est ton passe-temps préféré on est d’accord ?
Ouais, ça renforce notre image de branleurs qui tapent dans un ballon mais gagnent des milliers, je profite du cliché. Toujours avec humour, j’aime ça ouais.
Propos recueillis par Hugo Girard